Le chemin qui reste à parcourir
Le Burundi traduira-t-il ses tortionnaires en justice ?
n’a pas été une bonne année pour les droits humains au Burundi. Le service national de renseignement a torturé des dizaines de détenus, dont certains sont morts des suites de la torture. D’autres ont été victimes de disparitions forcées ou ont été détenus au secret. De nombreuses victimes étaient des membres de partis d’opposition.
Le rapport de l’Initiative pour les droits humains au Burundi, « Le chemin qui reste à parcourir : le Burundi traduira-t-il ses tortionnaires en justice ? », révèle les terribles violations de droits humains qui se produisent encore au Burundi, malgré les efforts du gouvernement pour améliorer son image. Il contient des informations détaillées sur les actions de deux autorités responsables de violations particulièrement graves : l’agent de renseignement Gérard Ndayisenga et le commissaire de police Moïse Arakaza. Il décrit également de nouvelles exactions commises par des membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir et la poursuite de restrictions à la liberté d’expression.
Le Président Évariste Ndayishimiye a déclaré publiquement que Ndayisenga, qui a été arrêté, devrait être puni de façon exemplaire pour son implication présumée dans la torture d’un détenu qui est décédé. Le gouvernement est-il enfin disposé à demander des comptes aux auteurs de ces crimes ?
Alors que la relation entre l’Union européenne et le Burundi se réchauffe, l’UE fera-t-elle pression pour obtenir des améliorations concrètes ? La nouvelle phase sera un test de l’engagement des deux parties en matière de droits humains.